PARURE DE LA FEMME SALIHINA
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 Le soufisme

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Oum khadija
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Oum khadija


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MessageSujet: Le soufisme   Le soufisme Icon_minitimeJeu 29 Mar 2007 - 19:39

Le soufisme Salam22


Le soufisme est répandu dans le monde islamique. Les gens, à son égard, sont divisés en deux parties: la première l'approuve tandis que l'autre le désapprouve.


A quelle partie le vrai musulman doit-il adhérer? Doit-il se placer et marcher avec ses partisants, ou bien doit-il s'en éloigner avec les opposants?
Pour mettre fin à sa tergiversation on lui conseille de se référer au Coran et à la sunna pour choisir sa place en obtempérant aux ordres divins:


«En cas de désaccord, remettez-vous-en à Allah et à Son Prophète» (Qur'an 4,58).


Du temps du Messager d'Allah et de ses compagnons, on n'a jamais entendu parler du soufisme. Plus tard, un groupe d'ascètes portèrent des habits de laine d'ou leur appellation(car en arabe le mot laine se dit : « as-souf ») ou comme d'autres ont avancé qu'il vient du mot «sophia» qui signifie «la sagesse». Que ce soit l'un ou l'autre, cette nouvelle secte a causé la division des musulmans.

Il se peut que le nouveau soufisme diffère de l'ancien du fait du nombre d'innovations qui furent répandues. Le Prophète nous a mis en garde contre cela en disant:


«Gardez-vous des pratiques nouvelles apportées à la religion, car toute pratique nouvelle est innovation et toute innovation est égarement» (Rapporté par Tirmidhi).

Mais il faut quand même mettre les enseignements du soufisme dans la balance pour bien connaître ses buts:


1 - Le soufisme comporte actuellement plusieurs groupes, à savoir:

Al-Tijania, Al Qadryia, Al-Naqchabandia, Al-Chazlia, Al-Rifa'yia et autres, dont chacun prétend être dans le vrai et les autres dans l'erreur, alors que l'Islam interdit la désunion. Allah a dit à ce propos:

«Revenez repentants vers Lui ; craignez-Le, accomplissez la salate et ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » (Qur'an 30, 31-32).


2 - Les soufis invoquent d'autres qu'Allah, pris parmi les Prophètes
et les walis vivants ou morts quand ils dirent par exemple: «Ô Jilani, ô Rifa'i, ô Envoyé d'Allah aide-nous, ô Envoyé d'Allah nous nous fions à toi». Allah interdit un tel comportement et ordonne de n'invoquer que Lui:


«N'invoque pas, en dehors d'Allah ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes. »Qur'an 10, 106

Et le Prophète a dit: «L'invocation, est l'adoration».


L'invocation est tout comme la prière, qui ne doit être adressée qu'à Allah même si celui qu'on invoque est un Prophète. Et ceci constitue un polythéisme qui anéantit les bonnes actions et jette l'auteur au Feu pour l'éternité.



3 - Les soufis croient qu'Allah a conféré certains pouvoirs à des «Substituts» (Abdales), à des magnats ou à des walis pour expédier les affaires, oubliant qu'il a, en parlant des idolâtres, posé la question et répondu à leur place:


«Dis : « Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouie et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? » Ils diront : « Allah »...» Qur'an 10, 31.


Et, en plus, ils demandent un refuge auprès d'un autre qu'Allah quand ils sont accablés de calamités. Allah n'a-t-Il pas dit :


« Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever. Et s'il fait qu'un bonheur te touche … C'est qu'Il est omnipotent.» Qur'an 6, 17.



Et en parlant des idolâtres du temps de l'ignorance, Il a dit :
« Et tout ce que vous avez comme bienfaits provient d'Allah. Puis quand le malheur vous touche, c'est Lui que vous implorez à haute voix. »Qur'an 16, 53.



4 - Les soufis croient à l'unité de «l'existence», en d'autres termes, ils ne considèrent pas que dans cet univers il y ait un créateur et des créatures, tout être est créature et tout créateur est Dieu. Leur chef Ibn Arabi qui est enterré à Damas a composé ces vers :


Le serviteur est Seigneur, et le Seigneur est serviteur
Que je désire connaître qui est le redevable
Si je dis: c'est le serviteur, ce sera la vérité
Et si je dis le Seigneur, pourquoi devrai-je être redevable?



5 - Le soufisme exhorte à l'ascétisme en ce monde en négligeant ses biens et le Jihad – la lutte dans le sentier de Dieu-, alors qu'Allah a dit :


«Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. » Qur'an 28,77.


Et Il a dit aussi :


«Préparez pour lutter contre eux, tout ce que vous pouvez comme forces...» Qur'an 8, 60



6 - Les soufis appellent les autres à conférer une place à leurs cheikhs (leurs maîtres) et demandent d'imaginer ces maîtres devant en invoquant Allah,même dans leurs prières. J'ai vu (raconte l'auteur) un de mes proches mettre le portrait de son maître devant lui en priant, du moment que le Messager de Dieu a dit:

«L'excellence (l'Ihsan) consiste à adorer Allah comme si tu le voyais, si tu ne le vois pas Lui te voit.» (Une partie d'un long hadith rapporté par Mouslim).

7 - Les soufis prétendent que l'adoration d'Allah n'a pas pour but la crainte du Feu ou l'aspiration au Paradis. A ces fins ils prennent pour argument ces paroles de Râbi'a al-'Adawyia:

«Oh mon Dieu ou Allahou akbar?, si je T'adore par crainte de Ton feu, précipites-y moi, et si je T'adore pour aspirer à Ton paradis prives-en moi».

J'ai entendu également un de leurs maîtres Abdul Ghani Nabulsi dire:


«Celui qui adore Allah par crainte de Son feu, aura adoré le feu, et celui qui l'adore pour chercher Son paradis, aura adoré une idole. ».

Ils ont oublié qu'Allah a fait l'éloge de Ses prophètes qui L'invoquaient pour obtenir Son Paradis et les préserver contre l'Enfer. Il a dit:


«Ils concourraient au bien et Nous invoquaient par amour et par crainte…» Qur'an 21, 90.


Et Il a ordonné à Son Prophète de dire:


«Dis: « Je crains, si je désobéis à mon seigneur, le châtiment d'un jour redoutable.» Qur'an 6, 15.


8 - Les soufis tolèrent la danse, le jeu au tambourin et l'invocation à haute voix alors qu'Allah a dit:


«Les vrais croyants sont ceux dont les coeurs frémissent lorsqu'on mentionne Allah…» Qur'an 8, 2.


Puis, on les entend répéter inlassablement le mot «Allah» tant qu'à la fin il ne disent plus que «Ah». Le Prophète n'a-t-il pas dit:


« La meilleure formule de la mention d'Allah, est de dire : «Nul dévinité ne doit être adoré si ce n'est Allah». »


Elever la voix en mentionnant Allah et en L'invoquant est une façon qui contredit Sa parole :


« Invoquez votre seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Il n'aime pas les transgresseurs.» Qur'an 7, 55.


En entendant ses compagnons hausser la voix en implorant Allah, le Prophète leur dit:


«Ô hommes ! Ayez pitié de vous-mêmes, vous n'invoquez ni un sourd ni un absent, mais vous invoquez Allah qui écoute, qui est proche et qui est avec vous.» Rapporté par Mouslim.



9-Les soufis mentionnent souvent le vin et l'ivresse. Un de leurs poètes ibn Al-Fared a dit: En mentionnant notre bien-aimé, nous avons bu du vin. Nous nous en sommes enivrés avant même que les vignes ne soient créées.

Ces gens-là n'ont-ils pas honte de mentionner le vin alors qu'ils se trouvent dans une maison (mosquée) qui n'est bâtie pour ne mentionner qu'Allah ? Ont-ils oublié qu'Allah a dit:


«Ô les croyants! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées, les flèches divinatoires ne sont qu'une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez. » Qur'an 5, 90.



10 - Les soufis courtisent les noms des femmes et des garçons dans leur assemblée pour mentionner et invoquer Dieu. Ils répètent souvent les mots de: l'amour, la passion, le désir, Laîla, Sou'ad et autres, c'est comme s'ils se trouvent dans des cercles de divertissement où on danse, boit du vin, applaudit et crie à haute voix. Tout cela ne forme que des traditions héritées des idolâtres citées dans ce verset:



«Et leur prière, auprès de la maison, n'est que sifflements et battements de mains…» Qur'an 8, 35.


Extrait du Livre: Le soufisme dans la balance du Coran et de la sunna.
Par Mohammed ibn Jamil Zaynou.
traduit par...et revu et corrigé par Equipe alminhadj.com
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MessageSujet: 1er parti "le Soufisme"   Le soufisme Icon_minitimeLun 23 Avr 2007 - 23:00

As salem alaykounna wa ramatullah wa baraqatuhu wa maghfiratuhu

Voir : Kashf Zaïf e-Tasawwaf wa bayân Haqîqatihî wa Hâl Hamlatihî de Sheïkh Rabî’ ibn Hâdî el Madkhalî.

Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !


Si quelqu’un adhère au Tasawwuf au début du jour, il ne faudra pas attendre le soir avant qu’il est perdu la tête. (L’Imam Shâfi’î).


Le soufisme a vu le jour à l’époque d’el Hasan el Basrî et de Mohammed ibn Sîrîn qui s’opposèrent à ses premiers adeptes. Cependant, les premiers écrits soufis, furent composés, à ma connaissance, par el Hârith ibn Asad el Mahâsibî, l’adepte de Yazîd ibn Hârûn, l’un des Successeurs des Successeurs des Compagnons, de la dernière génération de « l’âge d’or » des musulmans. El Mahâsibî est le contemporain de l’Imam Ahmed et des grandes références « orthodoxes ». Il composa un ouvrage sur le soufisme que les traditionnalistes à l’image de l’Imam érudit Abû Zur’a condamnèrent.

Le Hâfizh e-Dhahabî souligne à ce sujet : « L’érudit Sa’îd ibn ‘Amr el Barda’î a dit : J’étais présent lorsqu’Abû Zu’ra fut interrogé au sujet d’el Hârith el Mahâsibî et de ses ouvrages. Ce dernier répondit : « Méfie-toi de ses livres ! Ce sont des livres innovateurs et égarés. Attache-toi plutôt aux annales qui te contenteront amplement.
Ces livres offrent certaines morales, lui fit-on remarquer !
Les morales qui ne sont pas dans le Livre d’Allah, tu ne les trouveras pas dans ces livres. Vous a-t-on déjà rapporté que Sufiân, Mâlik et el Awzâ’î ont écrit sur les inspirations et les sensations de l’esprit (el Khatarât wa el Waswâs) ? Comment les gens se précipitent-ils aussi vite vers l’innovation ! »

El Hârith est mort en quarante trois de l’Hégire, mais que valent les générations suivantes par rapport à lui, que dirait Abû Zu’ra s’il avait lu el Qawt d’Abû Tâlib ! Que valent les nouveaux écrits par rapport à el Qawt, que dirait-il s’il avait lu Bahjat el Asrâr d’Abû Jahdham et Haqâiq e-Tafsîr d’e-Sulamî ! Il aurait certainement perdu la tête. Que dirait-il s’il avait lu Abû Hâmid e-Tûsî (el Ghazâlî) avec tous les Hadiths inventés que contient un livre comme el Ihyâ ! Que dirait-il s’il avait lu el Ghunya du Sheïkh ‘Abd el Qâdir (el Jilânî) ! Que dirait-il s’il avait lu Fusûs el Hikam et el Futuhât e-Makkiya ! Comme el Hârith était le porte-parole de la secte à son époque, il avait pour contemporains mille Imam traditionnistes à l’instar d’Ahmed ibn Hanbal et d’ibn Râhawaïh. Cependant, quand plus tard les références traditionalistes furent ibn e-Dakhmîsî et ibn Shuhâna, les chefs de file des initiés (ou les pôles de la connaissance) s’incarnaient en les personnes d’ibn ‘Arabî et d’ibn Sib’în. Qu’Allah nous accorde Son Pardon et Sa Clémence ! »1

Ibn el Jawzî affirme quant à lui, à travers les paroles d’Abû Ya’qûb Ishâq ibn Hayya, dont il rapporte la chaîne narrative : « J’ai entendu dire Ahmed ibn Hanbal qui fut interrogé au sujet des Khatarât et du Waswâs : « Les Compagnons n’en ont jamais parlé ni leurs Successeurs (Tâbi’ûn). Nous avons rapporté ce genre de chose au début de notre ouvrage, de la part de Dhû e-Nûn. » Nous avons rapporté également qu’Ahmed ibn Hanbal a déclaré à l’un de ses amis, après avoir entendu certaines paroles d’el Hârith el Mahâsibî : « Tu ne dois pas selon moi t’asseoir avec ces gens-là. » »
Ibn el Jawzî poursuit : « El Khallâl relate dans son recueil e-Sunna qu’Ahmed ibn Hanbal a dit : « Mettez fermement en garde contre el Hârith. El Hârith est à la tête de tous les problèmes (liés à l’affaire de Jahm ibn Safwân). Il a réussi en effet à faire adhérer un tel et un tel au discours de Jahm. Il reste un refuge pour les adeptes du Kalâm. El Hârith est comme un lion à l’affut de sa victime. »2

Dans un autre passage, ibn el Jawzî s’attaque à Abû Na’îm pour avoir osé compter les Compagnons au nombre des soufis. Il souligne en effet : « Ensuite, il y a eu Abû Na’îm el Asbahânî qui leur a consacré son livre el Huliya. Dans ses pages, il attribue aux soufis des choses complètement intolérables. Sans la moindre gêne, il compte dans leurs rangs, certains élites des Compagnons tels qu’Abû Bakr, ‘Umar, ‘Uthmân, et ‘Alî. Il leur impute des annales invraisemblables. Il recense notamment dans leurs rangs, el Qâdhî Shuraïh, el Hasan el Basrî, Sufiân e-Thawrî, et Ahmed ibn Hanbal. Dans son encyclopédie Tabaqât e-Sufiya, e-Sulamî compte parmi eux el Fudhaïl ibn ‘Iyâdh, Ibrâhim ibn Adham, et Ma’rûf el Karkhî, sous prétexte qu’ils étaient des ascètes. Or, le soufisme est une tendance bien connue dont les pratiques vont au-delà de l’ascétisme. La preuve qu’il n’y a aucune comparaison à faire, c’est qu’aucun savant ne condamne l’ascétisme contrairement au soufisme comme nous allons le voir. »3

Après avoir donné sa propre définition du soufisme, ibn el Jawzî parcourt les siècles de son analyse pour nous faire la présentation suivante de ses ouvrages4 : « La première génération soufie qui n’ont pas échappées aux ruses d’Iblis sur certains points, s’en tenaient à ces principes. Par la suite, sa ruse s’est abattue sur leurs héritiers et de siècle en siècle, il est devenu de plus en plus gourmant à tel point que les dernières générations sombrèrent complètement sous son emprise. Sa première ruse à leur encontre fut de les éloigner du savoir, en leur faisant miroiter que l’important, c’est de mettre en pratique. Quand la flamme du savoir s’est éteinte en eux à la deuxième génération, ils se sont égarés dans les ténèbres. Certains d’entre eux pensaient qu’il fallait entièrement renoncer à la vie mondaine. Ils se détournèrent alors de tout ce qui pouvait assurer leur quotidien et comparèrent même l’argent au scorpion. Ils oublièrent ainsi qu’il fut créé dans leur intérêt.

Ils devinrent très exigeants envers eux-mêmes ; certains allèrent jusqu’à renoncer à s’allonger. Si leurs intentions étaient bonnes, ils n’en étaient pas moins éloignés du bon chemin. L’un d’entre eux accusait un tel manque de connaissance, qu’il mettait en pratique sans s’en rendre compte, tous les Hadiths inventés qui lui tombaient sous la main.

Le discours de certaines tendances se concentra plus tard sur des thèmes comme la faim, la pauvreté, le Waswâs, et l’inspiration. Certains auteurs à l’image d’el Hârith el Mahâsibî, ont couché ces différentes expériences par écrit. Des auteurs ont par la suite fignolé (arranger) la tendance Soufie. Ils mirent en avant les caractéristiques dont ses adeptes devaient se distinguer ; il y avait le haillon, les chants, l’extase, la danse au rythme des claquements de mains. Ils devaient également se distinguer par la propreté et la purification. Avec le temps, leur égarement pris de l’ampleur. Leurs Sheïkh, instituaient les codes et faisaient part de leurs expériences. Ils s’accordaient tous à fuir les savants et ils se faisaient la même idée du savoir. Ils donnèrent le nom à leur expérience de « science ésotérique » (intérieure, occulte, cachée) et à la Loi divine celui de « science exotérique » (vulgaire, extérieure, apparente). La faim a provoqué chez certains d’entre eux des hallucinations. Ils prétendirent avoir connu l’amour passion avec le Créateur, dans le sens où ils se sont représentés un être de belle apparence qui exerçait sur eux une attirance physique. Leur discours varie ainsi entre l’hérésie (innovation) et l’apostasie (mécréance). Puis, le soufisme s’est divisé en plusieurs branches qui corrompirent pour chacune d’entre elles, la croyance de leurs adeptes. Les uns adhéraient au dogme de l’incarnation (Hulûl) et les autres à celui du panthéisme ou du monisme (Ittihâd).

Iblis s’acharnait ainsi à les faire sombrer dans toutes sortes d’innovations qui entrèrent dans l’usage. Dès lors, Abû ‘Abd e-Rahmân e-Sulamî composa à leur attention son livre e-Sunan et compila Haqâiq e-Tafsîr dans lequel il recense leurs exégèses du Coran les plus invraisemblables, à travers leurs expériences personnelles. Il omettait toutefois d’évoquer toute chaîne narrative, qui constitue pourtant l’un des fondements essentiels du savoir. Ils pouvaient ainsi donner au Coran les interprétations qui allaient dans leur sens. Force est de constater qu’ils sont très scrupuleux dans le choix de leur nourriture mais qu’ils le sont beaucoup moins quand il s’agit du Coran ! »

L’auteur démontre ensuite avec preuve à l’appui qu’Abû ‘Abd e-Rahmân e-Sulamî n’a aucune crédibilité aux yeux des savants. Puis, il poursuit son analyse en disant : « Abû Nasr e-Sarrâj composa par la suite un livre qu’il intitula Luma’ e-Sûfiya, et dans lequel il évoque certains dogmes et certains discours insoutenables… Abû Tâlib e-Makkî écrivit Qawt el Qulûb dans lequel il recense des Hadith complètement faux et des annales qui ne se rapportent à aucun fondement, dans des sujets tels que certaines prières du jour ou de la nuit. Il fait souvent précédé ces textes de la formule : « un certain mystique a dit : ». Or, cette formule n’a aucun sens ! Il évoque entre autre dans cet ouvrage que le Très-Haut se dévoile sur terre à Ses élus.
D’après el Khatîb, avec sa chaîne narrative, Abû Tâlib se rendit à Bassora après la mort d’Abû el Husaïn ibn Sâlim. Il adhéra à sa tendance et se rendit à Bagdad où une assemblée se rassembla autour de lui à l’occasion d’un sermon dans lequel il divagua en déclarant notamment : « Rien n’est plus nuisible à la création que le créateur ! ».

‘Abd el Karîm ibn Hawâzin el Qushaïrî est l’auteur de Kitâb e-Risâla dans lequel il se lance dans des aberrations sur l’extinction soufie (el Fanâ wa el Baqâ), la résignation absolue (el Qabdh wa el Bast), le temps, l’état, l’extase, l’existence, le recueillement (el Jam’ wa e-Tafriqa), l’état d’éveil et d’enivrement, la gustation et l’assouvissement, l’effacement (el Mahw wa el Ithbât), le dévoilement, les différentes manifestations divines (el Muhâdhara wa el Mukâshafa/e-Lawâih wa e-Tawâli’), l’étincellement, la formation et l’affermissement des éléments (e-Takwîn wa e-Tamkîn), la loi du commun et la réalité soufie (e-Sharî’a wa el Haqîqa), etc. Sans compter que l’explication qu’il donne à ses aberrations est encore plus incroyable. Plus tard, Mohammed ibn Zhâhir el Maqdasi a écrit Safwat e-Tasawwuf dans lequel il évoque des choses qu’un homme sensé aurait honte d’évoquer…

Par la suite, Abû Hâmid el Ghazâlî composa el Ihiya à la manière des soufis. Ce livre est truffé de Hadiths inventés mais son auteur ignorait qu’il en était ainsi. Il traite notamment de la Mukâshafa sans respecter les principes du Figh traditionnel. Il assume entre autre que le soleil, la lune et les étoiles dont l’histoire Ibrahim () fait mention, représentent des lumières qui en fait sont le voile du Très-Haut ; il n’y est donc pas question, un peu à la manière Bâtinite (ésotérique), des astres auxquels on pense au premier abord.

Dans son autre livre el Mufassih bi el Ahwâl, il avance que les Soufis sont capables à l’état d’éveil, de contempler les anges et les âmes des prophètes. Ils sont même capables d’entendre leurs voix et de prendre d’eux certains enseignements. À une étape supérieure, ils passent de la contemplation des formes extérieures à un autre univers que les simples paroles ne peuvent décrire. »

Plus loin, ibn el Jawzî en arrive à la conclusion suivante : « La raison ayant poussée tous ces auteurs à traiter de ces différentes choses, c’est qu’ils maitrisaient très mal les sciences de la religion, de la Tradition et des annales en général. Ils se sont alors orientés vers la voie soufie en se faisant une bonne opinion d’elle…
La plupart de ces ouvrages ne se rapportent à aucun fondement. Ils se fondent cependant sur des expériences personnelles qu’ils se transmettent les uns les autres, qu’ils compilent dans leurs écrits, et qu’ils désignent par les « sciences occultes ».5

D’après Abû ‘Abd e-Rahmân e-Sulamî, avec une chaîne narrative qui remonte à ibn el Jawzî, Dhû e-Nûn est le premier dans son pays a classifié les différents « états » soufis. ‘Abd Allah ibn ‘Abd el Hakam, alors gouverneur d’Égypte et adepte de la tendance de Mâlik condamna son discours. Les savants d’Égypte l’ont exclu. E-Sulamî a dit : Abû Sulaïmân e-Dârânî fut expulsé de Damas. Ses habitants dirent qu’il prétendait voir et parler aux anges. Un groupe de personnes témoigna qu’Ahmed ibn Abî el Hawârî préférait les walis (saints ou élus) aux prophètes. Il dut s’enfuir de Damas et se réfugier à la Mecque. Les habitants de Bustâm condamnèrent certaines paroles d’Abû Yazîd el Bustâmî. Parmi les énormités qui furent inscrites contre lui, il dévoila un jour à el Husaïn ibn ‘Îsâ : « J’ai vécu la même ascension que le Prophète () ». il fut alors expulsé de la ville…

Selon un homme, Sahl ibn ‘Abd Allah e-Tusturî affirmait que les anges, les démons et les djinns se présentaient à lui et qu’il leur parlait. Le commun des gens le condamna et de graves accusations lui furent imputées. Il s’enfuit à Bassora où il mourut. E-Sulamî a dit : Ahmed critiqua el Hârith el Mahâsibî à propos de certaines de ses paroles concernant notamment les Attributs divins. Ahmed ibn Hanbal l’a alors exclu et il dut se cacher jusqu’à sa mort.6

Traduit par :
Karim ZENTICI


Source : Equipe alminhadj
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